La crèche

Quand j'étais enceinte, c'était une des questions récurrentes : 'Vous avez trouvé une crèche ?'

C'était d'ailleurs assez flippant jusqu'à ce qu'on en trouve une. Nous avons visité quelques endroits, dans notre village et aussi à Bruxelles, près du boulot. Au début, nous avions des critères très définis : une crèche en Néerlandais (ben oui, le bilinguisme, c'est bien), avec pas trop d'enfants, avec des horaires compatibles avec les nôtres (il faut dire que je commence un jour sur deux à 8h00 donc assez tôt et l'autre jour, je termine à 18h15 donc assez tard selon les standards de crèche du coin). Du coup, c'était assez restreint. Finalement, nous avons trouvé un endroit qui ne répondait pas à tous ces critères mais qui s'est avéré plus que mieux, parfait pour nous : en Français mais près du boulot, à 5 min, avec des horaires cools et des gens agréables, souriants et fiables.

Avant de reprendre le boulot, j'ai amené mon lutin une journée, en test. Enfin, test pour moi, pas pour lui. Pour voir si je pouvais survivre sans lui pendant plus de 2 heures (c'était mon record, jusque là...). Donc, ce jour-là, je me suis présentée à la crèche et à l'instant où je suis entrée, je pleurais déjà. Elles ont été tellement rassurantes et compréhensives, je ne les remercierai jamais assez. Heureusement, j'avais planifié plein de choses : du shopping, le coiffeur, de quoi m'occuper toute la journée pour ne pas moins penser à lui... En définitive, la journée s'est très bien passée pour mon lutin et pas si mal pour moi.

Il faut dire que mon lutin adore la crèche, il sourit dès qu'il passe la porte. Il adore D. et M. qui s'occupent de lui. Il a découvert de nouvelles têtes, de nouvelles activités, de nouveaux jouets, de nouveaux amis. Là-bas, il mange bien (pas que ça pose problème à la maison, je vous parlerez de son appétit une autre fois), il dort bien (ça, ça pourrait aller mieux à la maison) et il sourit tout le temps. D'ailleurs, M. l'appelle 'Mr Sourire'.

Parfois, j'ai un pincement au coeur en me disant que peut-être, ses premiers vrais gazouillis, ses premiers pas, ses permiers mots seront pour elles et pas pour moi mais je me dis qu'elles le méritent un peu, elles aussi. Après tout, quand on y pense, elles partagent plus de son temps d'éveil que moi, en semaine, ce qui augmente les probabilités.